Massages pour toutes et pour tous

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La température idéale pour recevoir un massage se situe entre 23 et 24°. Au-dessus, la masseuse ou le masseur transpire. En dessous, la personne massée a froid.

À l’extérieur ? Oui, à condition que la température soit quasi estivale, et sans vent. À condition aussi que la personne massée soit à l’abri du regard d’autrui.

À l’intérieur ? C'est de loin la meilleure solution, dès lors que la pièce est chauffée à 23 ou 24°.

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La masseuse ou le masseur a besoin de confort, d’autant qu’un vrai massage dure au moins 45 minutes, voire davantage.

Le pire est un massage sur un lit : c’est la hauteur idéale pour se faire mal au dos. Mieux vaut masser à même le sol, avec un tapis en caoutchouc épais et un coussin pour la tête.

Mais l'idéal est de masser en ayant la personne à la bonne hauteur. Laquelle ? Voici un repère. La table de massage doit être à hauteur de l'aine de la masseuse ou du masseur. Par ailleurs, elle ne doit pas être trop large pour que masseuse ou masseur évolue en fluidité autour de la personne massée.

Mis bout à bout, ces critères suggèrent d’acquérir une table de massage faisant 70 cm de largeur, réglable en hauteur, avec 10 cm de mousse. Ou alors les bricoleurs découpent une planche en bois arrondie aux angles, puis y déposent un matelas. Il faut ensuite veiller à la bonne stabilité de l’ensemble.

La table de massage professionnelle a un atout : elle a un orifice à sa tête - ou une têtière - pour que la personne y mette son visage sans subir un torticolis à la fin de la séance.

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Un massage se vit mieux si l’environnement est propice au bien-être. De l’aspirateur aux cris d’enfants en passant par la circulation : le bruit empêche de savourer un massage. En revanche, une playlist musicale choisie avec soin masse les oreilles tandis que les bras travaillent.

Sur le plan olfactif, des odeurs de cuisine ou de gasoil se révèlent rédhibitoires. Quelques gouttes d’huile essentielle dans un diffuseur sont les bienvenues, à condition de ne pas en abuser.

Côté lumière, les éclairages doux et indirects sont à privilégier. La lumière tamisée est plus agréable que la lumière blanche.

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Une bonne huile de massage n’est ni trop sèche ni trop grasse. Les huiles alimentaires sont donc à proscrire, d’autant que leur odeur n’est guère agréable au cours d’un massage.

On trouve des huiles de massage dans les rayons parapharmacie des grandes surfaces ou des pharmacies. Exemple : l’huile de sésame. C’est l’une des huiles de massage avec le meilleur rapport qualité/prix.

Si l’huile de massage est bio, alors la personne massée appréciera de recevoir un produit sans pesticides sur la peau.

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Un bon massage demande du temps : 45 minutes minimum. Une masseuse ou un masseur attentionné peut dépasser 1 heure de massage sans difficulté. Dès lors, un massage se savoure mieux si masseur et massé s'accordent du temps, sans impératif juste après la séance.

C’est pourquoi il est judicieux de choisir un jour et une heure propices à un bien-être en lenteur.

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Masser est un acte physique qui demande des gestes fluides. Aux jeans serrés, préférer un pantalon de gymnastique. À la chemise à manches longues, préférer un tee-shirt en coton épais. L’idéal est de masser pieds nus ou en chaussettes pour éviter le choc des chaussures sur le sol.

Dans la sphère professionnelle, masser implique un bagage technique. Mais aussi des réflexes pour adopter la juste posture, ce qui évite de se faire mal au dos ou aux poignets.

Hors d’un cadre professionnel, la masseuse ou le masseur sera d’autant plus à l’aise qu’elle ou il aura reçu plusieurs massages, en cabinet ou en centre de bien-être. Recevoir des massages donne un minimum de repères.

Sans entrer dans les détails techniques, voici quelques repères pour structurer un massage :

• Masser tantôt de manière globale, tantôt dans le détail sur une zone dédiée. Par exemple, la voûte plantaire.
• Masser en variant les rythmes, avec des nuances de lenteur et quelques accélérations sur les zones qui le permettent.
• Marquer des pauses au cours du massage. Par exemple aux pieds ou sur le crâne.

• Bien respirer pendant le massage. Masseuses et masseurs débutants ont tendance à masser en apnée. Quitte à exagérer, mieux vaut respirer un peu fort que pas assez.
• Masser d’abord la personne sur le ventre, puis sur le dos. Penser à recouvrir la personne d’une serviette ou d’un paréo quand la personne est sur le dos. Terminer par le massage du visage et du crâne.
• Masser plutôt du haut vers le bas : dos puis jambes quand la personne est sur le ventre ; bras, puis ventre, puis jambes quand la personne est sur le dos ; enfin, visage et crâne.

• Masser avec ses mains, mais aussi ses avant-bras pour éviter les tendinites aux poignets. Masser avec le poids de son corps, et non à la seule force de ses bras.
• Masser en restant à l’écoute de la personne massée. Non seulement celle-ci a le droit d’intervenir au cours de la séance, mais des signes montrent si le massage est apprécié ou non.

• Enfin, s'abstenir de masser les zones érogènes au cours d’un massage. Même si la personne massée est son partenaire, le code moral d’un massage est le bien-être. La suite de l’histoire - si suite il y a - se joue ailleurs que sur une table de massage. La confiance, au cours d’un massage, naît dès lors que la personne massée se sent respectée. Mettons le désir entre parenthèses au cours d’un massage.

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Une masseuse ou un masseur attentionné met fin à la séance avec délicatesse. Le dernier contact est tout en sobriété. Après avoir recouvert la personne d’un paréo ou d’une serviette, une main se dépose par exemple sur le front, une autre sur le ventre ; le tout sans bouger, quelques secondes. Puis les mains se retirent.

Au sens propre comme au sens figuré, un bon masseur se retire sur la pointe des pieds.

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Comme dans la sphère professionnelle, les massages sont mixtes et laïcs dans la sphère privée :

• Les femmes massent les femmes et les hommes
• Les hommes massent les femmes et les hommes.

Les personnes tactiles ne pratiquent pas la discrimination de genre car elles aspirent à ce que le toucher irrigue l’ensemble de l'humanité.

Une personne qui souhaite pratiquer les massages dans la sphère privée et dans la durée fera des progrès si :

• Elle reçoit des massages professionnels par des praticiennes et des praticiens
• Elle entretient sa souplesse et sa condition physique
• Elle adopte une bonne hygiène de vie pour garder de l’endurance
• Elle sait qu’un massage demande rigueur, doigté, délicatesse, écoute, engagement, bienveillance, respect.